ShadooW. Profession : E-Sportif
Vous ne connaissez peut-être pas encore Quentin Vande Wattyne, mais dans le petit monde du E-Sport, où il se fait appeler ShadooW, il est une vraie star. Mais ne le cherchez pas sur une pelouse, car c’est à l’écran, manette à la main, que Quentin dispute les rencontres. A 25 ans, le jeune tournaisien est déjà champion de Belgique à FIFA, membre des E-Devils et joueur professionnel du Standard de Liège. Avec nous, il revient sur son parcours et sur la Wallifornia Competition, dont il est aussi l’ambassadeur.
Être e-sportif, ça consiste en quoi exactement ?
E-Sport, c’est l’abréviation de Electronic Sport. Être un e-sportif, c’est donc être un joueur professionnel de jeux vidéos. E-Sport, c’est aussi le nom des compétitions que l’on donne aux événements liés à la discipline. Pour moi, devenir e-sportif, c’est un rêve depuis que j’ai débuté la compétition. Aujourd’hui, on peut dire que ce rêve s’est réalisé, car j’ai la chance de pouvoir me consacrer au e-sport à temps plein.
Tu te considères comme un gamer, un sportif ou les deux ?
On a tendance à nous ranger dans la catégorie des sportifs, même si, en e-sport, l’effort est avant tout intellectuel. Personnellement, je qualifierais de joueur, mais les deux termes se valent.
Comment devient-on E-sportif ?
J’ai toujours été un mordu de la compétition et un joueur de football. J’ai d’ailleurs énormément joué jusqu’à mes 15 ans, avant de réaliser que je n’avais pas nécessairement le niveau que j’espérais. À cette époque, je jouais déjà pas mal à FIFA. À 16 ans, je me suis inscrit à ma première compétition et j’ai réalisé une belle performance. C’est à ce moment-là que je me suis fixé l’objectif de devenir le meilleur. J’ai alors continué à jouer et à travailler.
Comment es-tu entré au Standard de Liège ?
En 2017, je suis devenu un des meilleurs joueurs de Belgique et en 2018, je signais au Royal Excel Mouscron pour deux ans en tant que e-sportif. Tout a ensuite été très vite. J’ai été sélectionné pour rejoindre les E-Devils, l’équipe nationale belge de E-sport, et pour la E-Proximus League. En 2019, j’ai remporté énormément de compétition en Belgique et à l’étranger et je suis devenu champion de Belgique à FIFA, en titre que je possède toujours, même si l’année 2020 a été pas mal chamboulée par le Covid-19. C’est aussi en 2019 que j’ai signé avec le Standard de Liège.
Être un joueur professionnel de E-sport, ça signifie que vous en vivez ?
Oui, je vis de ma passion. Mon activité principale, c’est jouer à FIFA, ce qui englobe pas mal de choses, dont le fait de disputer des compétitions.
Être le joueur officiel du Standard, ça consiste en quoi ?
Je suis traité à part entière comme un joueur du club. Je représente à tout moment le Standard de Liège, en compétition ou ailleurs. Je dispute d’ailleurs mes matchs en tenue officielle. Selon les modes, de FIFA, j’essaie de jouer autant que possible avec les membres du Standard de Liège, dont je reprends à l’écran les blasons et l’uniforme. Malheureusement, ce n’est pas toujours possible. En libre (ndlr. Les performances sont inspirées des spécificités réelles des joueurs), je dois naturellement aller chercher des joueurs dans les plus grands clubs, comme le Real Madrid ou le FC Barcelone.
Tous les clubs ont-ils des joueurs ?
Actuellement, tous les clubs belges n’en ont pas, même si c’est de plus en plus fréquent. En deux ans, le nombre de joueurs affiliés a triplé et nous sommes aujourd’hui une dizaine en Belgique.
T’arrive-t-il de faire des déplacements à l’étranger ?
Je pars énormément à l’étranger, en France, en Espagne, en Angleterre ou ailleurs, que ce soit pour des compétitions ou lors de gros événements gamers, qui intègrent généralement des tournois E-sport. Dans ce genre d’événements, FIFA n’est pas le seul jeu. On retrouve aussi des joueurs professionnels de Counter Strike par exemple.
Sur quelles consoles joues-tu ?
Le choix de la console est un choix personnel. Je joue sur PlayStation 4, qui est la principale console en Belgique, mais en France, c’est la Xbox. On peut bien entendu s’investir sur les deux, ce que je compte faire l’année prochaine. Pour le choix du jeu en revanche, c’est sans appel : c’est FIFA.
Quel est le montant du plus gros lot jamais remporté ?
À ce jour, c’est une récompense de 5000€, mais il y a des de plus en plus de gros événements internationaux, avec des prix avoisinant les 10.000€ ou les 15.000€. On n’y est pas encore en Belgique, mais ça viendra.
Que penses-tu de la Wallifornia Competition ?
Franchement, je trouve ça super que ce soit un nouveau projet E-sport belge sur FIFA, mon jeu de prédilection. Je suis heureux de participer à cette édition en ligne, qui devrait toucher beaucoup de monde et je ne peux que me réjouir de voir la compétition se tenir offline les années suivantes.
Infos & inscriptions à la Wallifornia Competition
Ouverte aux amateurs (apd. 16 ans) et aux professionnels, la Wallifornia Competition propose aux joueurs de s’affronter à FIFA 20 sur PS4. Les qualifications sont organisées en quatre manches, les samedis 13/06, 20/06, 27/06 et 04/07 et seront suivies d’une grande finale le 05/07.
Accessibles en streaming sur la plateforme Toornament, les différentes manches de la Wallifornia Competition seront accessibles à tous et les finales seront commentées en direct par Bruce Grannec (The Machine) et Mahmoud ‘Brak’ Gassama, respectivement double champion du monde FIFA et PES et animateur E-Sport.
A l’issue de la finale, les gagnants de la Wallifornia Competition se partageront un prix en cash d’une valeur de 2.500€ (1er : 1.000€ ; 2e : 600€ ; 3e et 4e : 250€ ; 5e-8e : 100€)